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« Sur le chemin des dames »… souffle le vent des obus

Nicolas Dariel a longtemps sculpté la pierre avant de s’attaquer aux mots…«Après avoir travaillé le marbre durant une longue période, j’ai vécu 15 ans à Tahiti où je faisais des bijoux avec des perles, puis j’ai été artisan bijoutier à Saint-Paul pendant 12 ans… Tout cela m’a amené à utiliser un stylo pour me pencher sur l’histoire, la grande mais aussi celle de mes grands-parents » explique l’auteur de « Sur le chemin des dames » livre paru aux éditions Bénévent (13 euros).

Un roman où l’on découvre la vie d’un couple durant la guerre de 14/18, lui au front, elle restée dans la région niçoise, à s’occuper de ses trois filles et de se consacrer à sa chère peinture qui est sa raison de vivre.

Les strates d’une vie qui s’organise tant bien que mal sont mises en évidence par touches successives. Le lecteur, petit à petit, entre dans la vie de ces héros. L’écriture est fluide et le propos va beaucoup plus loin qu’une vie de couple. L’auteur s’attache à montrer les ramifications qui nous lient à nos aïeux. Lui-même est un enfant de la guerre, sa mère ayant accouché au bord d’un fossé durant l’évacuation. Nos destins ne sont pas innocents et semblent se répondre en écho s’applique à expliquer Nicolas Dariel dans ce livre. Un auteur qui se consacre aujourd’hui un autre projet : une chronique de la vie de Saint-Paul.

A la découverte de l’oeuvre de Marie-Thérèse Lanoa

Avec Marie-Thérèse Lanoa, « La Montagne et toute sa richesse » livre une histoire enfouie depuis près d’un siècle. Nicolas Dariel, son petit-fils, résidant à Belvédère, présente une collection de toiles de cette artiste qui a séjourné dans le canton de Roquebillière durant les années de la guerre 14-18.

A cette époque, le mari de Marie-Thérèse Lanoa (elle n’avait pas trente ans et était mère de trois enfants) était engagé comme cavalier voltigeur sur les premières lignes du front. Alors que la guerre faisait rage, on est surpris par la beauté et de fraîcheur bucolique de ses toiles. Est-ce pour exorciser l’angoisse qui l’étreignait ?

Marie-Thérèse Lanoa a peint plus de 650 toiles, aquarelles, gouaches, dessins et projets, couvrant soixante années de peinture ininterrompue de 1907 à 1967. Convaincu de l’exemplarité et l’importance de cet héritage, son petit-fils témoigne aujourd’hui dans un livre intitulé : « Sur le chemin des dames », pour éclairer le contexte de cette peinture si originale. « Plus que tout l’or du monde, l’héritage des anciens, l’esprit de vie qui les animait, doivent s’imposer et faire la différence avec cette pression des temps modernes à s’incliner vers le « matériel ». Je souhaite du fond du coeur que tous les gens descendent de leur montagne pour venir se rafraîchir à la source Lanoa, ils ne seront pas déçus…», a-t-il déclaré.

Exposition à l’office de tourisme jusqu’au 15 avril.

Source : Nice Matin